Higgins 19 - Le tueur du vendredi 13 by Christian Jacq

Higgins 19 - Le tueur du vendredi 13 by Christian Jacq

Auteur:Christian Jacq [Jacq, Christian]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782286126308
Éditeur: J Editions
Publié: 2015-10-19T22:00:00+00:00


— 23 —

Sur le bureau de Marlow, une série de rapports d’enquêtes aux conclusions passionnantes. Tous concernaient les déclarations d’Artémis von Hastings.

— Bon sang de bon sang, Higgins ! La reine du vintage est une belle menteuse !

L’ex-inspecteur-chef tailla son crayon ; son carnet noir allait se remplir.

— Commençons par le dossier des parents, décédés un vendredi 13. Accident de leur bimoteur, inexplicable ; météo favorable, appareil presque neuf, pilote confirmé. L’enquête n’a pas abouti. Les cadavres étaient brûlés et en bouillie, pas d’autopsie. Fille unique, Artémis a hérité de la totalité de la fortune. Son deuil et son chagrin ont été très brefs, car elle a aussitôt acheté un immeuble à Chelsea, engagé du personnel et créé son entreprise.

— La soupçonneriez-vous d’avoir assassiné ses parents ?

— Ne sont-ils pas morts le vendredi 13 ?

— Impossible, aujourd’hui, d’obtenir une preuve.

Marlow hocha la tête.

— Les parents ne sont pas les seuls en cause… Il y a aussi le mari.

— Artémis von Hastings ne serait-elle pas célibataire ?

— Pas du tout, Higgins ! Cette menteuse avait un mari, Adrian-Christopher Blub, un Luxembourgeois, décédé d’une crise cardiaque un vendredi 13. Il dirigeait une banque privée, spécialisée dans la gestion de fortune, et la sienne n’était pas négligeable ; bien entendu, sa veuve en a hérité.

— Envisagez-vous une exhumation ?

— Blub a été incinéré et ses cendres dispersées dans la Manche. Le dossier s’alourdit, non ?

— Le doute s’insinue, admit Higgins.

— Passons aux certitudes : le faux alibi de cette chère Artémis pour le crime de Victoria Thirteen ! Là, nous avançons en terrain solide, grâce à l’informatique. Elle prétend avoir dîné, ce vendredi 13, à l’Andaz Liverpool Street ; c’est faux ! Le restaurant n’a enregistré aucune trace de son passage. Autrement dit, Artémis von Hastings n’a pas d’alibi.

— Pas d’erreur possible ?

— Nous avons vérifié et revérifié.

En effet, le dossier de la reine du vintage s’alourdissait.

*

* *

Une octogénaire vêtue avec des habits de petite fille ouvrit la porte du domicile d’Artémis von Hastings.

— Je suis Dou Dou. Et vous, vous êtes qui ?

— Scotland Yard ; nous souhaitons voir la propriétaire.

— Artémis… Je sais pas si elle est ici ; moi, je suis modèle. Allez au premier.

Marlow monta quatre à quatre et troubla un colloque réunissant une dizaine de stylistes en proie à une vive discussion ; la longueur de la nouvelle jupe vintage posait problème.

La voix puissante du superintendant rétablit le calme.

— Je cherche Artémis von Hastings.

— Voyez son secrétariat, au troisième.

Une brunette, en tailleur rose, triait des papiers ; l’intrusion du superintendant la surprit.

— Vous aviez rendez-vous ?

— Où se trouve votre patronne ?

— C’est confidentiel, je…

— Vous parlez, ou je vous arrête !

Affolée, la secrétaire se plaqua au mur.

— Artémis… Elle vient de partir pour l’aéroport !

— Lequel ?

— Heathrow.

— Destination ?

— Je… Je l’ignore !

— N’aggravez pas votre cas, mademoiselle.

— New York.

Marlow rejoignit Higgins qui observait la réunion de stylistes, prêts à s’étriper. À un pouce près, la longueur de la future jupe tendance déciderait d’un succès ou d’un échec planétaire.



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